Le renouvellement de l'autorisation de rejet d'eau dans la Maine et les directives européennes ont conduit les élus d'Angers Loire Métropole à prendre la décision d'une rénovation profonde de la station de la Baumette. Cette dernière est la plus importante des 31 stations de dépollution de l'agglomération angevine.
Cette nouvelle station vient en remplacement de l’ancienne usine.
Située sur le même site de la Baumette, cette nouvelle station s’inscrit dans une reconquête plus globale des bords de Maine, affluent de la Loire, fleuve classé au patrimoine mondial de l’humanité.
La construction de cette nouvelle station de traitement des eaux usées a donc fait l’objet d’une démarche exceptionnelle pour préserver ce patrimoine unique.
Les technologies de traitements proposées garantissent des rejets en totale conformité avec les dernières normes européennes.
La solution technique retenue pour la filière eau comprend un traitement primaire, un traitement secondaire par biofiltration, et un traitement tertiaire du phosphore.
La filière boues comprend une digestion et un séchage thermique. Le traitement final de déshydratation poussée par séchage thermique permet d’assurer un degré d’hygiénisation supplémentaire, et de diviser par 3 le volume de boues à évacuer.
Enfin, l’architecture « haute qualité environnementale » de la station est l’un des points-clés de la réussite de cette réalisation parfaitement intégrée en entrée de ville. Chacun des deux sécheurs est constitué d’un corps cylindrique horizontal à double enveloppe, à l’intérieur duquel se trouve une turbine. Le produit introduit dans chaque sécheur est centrifugé le long de la paroi chaude où il progresse en continu sous forme d’une couche mince extrêmement turbulente. La minceur de la couche et sa turbulence permettent d’obtenir un séchage par conduction rapide, associé à un excellent rendement. Afin de compléter la déshydratation, un gaz chaud est introduit en même temps dans le sécheur co-axialement au produit.
La station de dépollution de la Baumette permet de traiter 90 % des eaux usées de l’agglomération angevine.
Le projet permet de renforcer les capacités de traitement, et d’améliorer la qualité des rejets au milieu naturel.
Ces travaux commandés en prévision de l’augmentation de la population permettent ainsi aujourd’hui de traiter les eaux usées de 285 000 habitants, contre 256 000 auparavant.
Par ailleurs, le bâtiment s’inscrit dans une démarche de haute qualité environnementale. L’énergie thermique utilisée est produite sur place grâce au biogaz de la digestion des boues et à 200 m2 de panneaux solaires, ce qui équivaut à la consommation électrique annuelle de 5 000 foyers.
De même, l’eau utilisée dans le traitement est recyclée et les eaux de pluie sont récupérées, permettant là encore d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle de 400 ménages.
Enfin, l’amélioration du séchage des boues permet d’en réduire considérablement le volume et d’économiser chaque année leur transport par camion. Traitées et transformées en granulés, ces boues sont réutilisées dans l’agriculture.
Maître d’ouvrage
Communauté d’Agglomération Angers Loire Métropole
Exploitant
Lyonnaise des Eaux
Dates d’exécution
juin 2006 à décembre 2011
Capacité
285 000 EqH
Moyens opérationnels
10 entreprises co-traitantes et sous-traitantes,
5 ingénieurs process, 2 metteurs en route
