Autoroute A28

VINCI Construction Grands Projet a été sollicité par Cofiroute (filiale du groupe VINCI) pour réaliser le tronçon Ecommoy - Tours de l'A28. Cet ouvrage permet de compléter l'autoroute Alençon-Le Mans-Tours. Longue de 57,5 kilomètres, cette partie de l’A28 constitue un maillon essentiel de l'axe Calais-Rouen-Bordeaux-Bayonne, qui offre une solution alternative au trafic de transit entre le nord de l’Europe et la péninsule ibérique, sans avoir à passer par la région parisienne. Le projet comprend les sections permettant le bouclage avec l'A10 de l'autoroute A28 Alençon-Le Mans-Tours : la section Ecommoy-Montabon, (15,2 km), la section Montabon-RN 138, (12,8 km) et la section RN 138-Tours (29,3 km).

CONTEXTE

La construction de ce tronçon fait partie du projet du grand contournement de Paris et permet d’éviter l’Ile-de-France pour les trajets de grande distance entre le nord et le sud-ouest de la de la France. Cet ouvrage constitue le dernier maillon de l’itinéraire de l’A28 entre Alençon, Le Mans et Tours.
Ce « maillon manquant », long de 57,5 kilomètres, entre Ecommoy (Sarthe) et Tours (Indre-et-Loire) a été inauguré officiellement le 12 décembre 2005.
Cette nouvelle portion d’autoroute permet de relier Le Mans et Tours en seulement 45 minutes. L’A28 avec ses 14 000 usagers quotidiens participe localement à l’aménagement du territoire, et rend service aux habitants en améliorant leurs trajets domicile-travail.

TECHNIQUE

Pour répondre à des exigences de haute performance, la réalisation des parties supérieures de terrassement et des couches de forme a utilisé la technique du traitement des sols, soit en place, soit en centrale afin d’optimiser les structures de chaussées autoroutières. Cette démarche a permis de répondre efficacement à la problématique de la raréfaction des ressources en matériaux naturels.
Une première contrainte est apparue lors de ce projet : la traversée du Loir. Il a donc fallu construire un ouvrage permettant de le franchir.
Une autre difficulté supplémentaire s’est ajouté : l’existence de zones compressibles au Nord du chantier. Cette partie du terrain composée de matériaux alluvionnaires (vases, argiles, tourbe) ne pouvait supporter le poids de plusieurs mètres de remblais sans tassements importants. La solution retenue a donc été un chargement progressif de ce terrain. L’insertion de drains verticaux a aussi permis d’accélérer de façon notable, la consolidation de ce sol en facilitant la remontée de l’eau.
Enfin, ce projet s’illustre par le génie écologique employé tout au long de sa construction. Sur le réseau autoroutier exploité par Cofiroute, près de 50 ouvrages ont été réalisés pour permettre le passage des cerfs, chevreuils et sangliers. Pour limiter l’effet barrière et les risques de collision, 31 ouvrages, dont 5 spécifiques, ont été conçu pour la petite faune (renard, belette, hérisson, fouine). Des études acoustiques ont été faites dans le cadre de ce projet autoroutier afin de mieux concilier amélioration du réseau autoroutier et qualité de vie. Par conséquent, 2 750 mètres de protections acoustiques (merlons de terre et écrans) ont été implantés sur cette section.

La valorisation des matériaux locaux devient une pratique courante, notamment chez Cofiroute. Les avantages sont nombreux aussi bien sur les plans technique et économique qu’environnemental.

IMPACT

Dans un souci de préservation du milieu naturel, l’autoroute traite toutes les eaux pluviales qu’elle collecte. Ainsi, des fossés enherbés ou imperméabilisés assurent une première décantation des matières en suspension. Puis, les eaux sont dirigées vers des bassins qui, par décantation, vont assurer la rétention des hydrocarbures et le stockage des particules. Après passage dans un déshuileur, les eaux traitées peuvent être rejetées dans le milieu naturel.
Les bassins sont là pour assurer la décantation des eaux, écrêter les crues en aval et stocker une éventuelle pollution accidentelle.
Guidée par les préconisations de Bernard Lassus, architecte-paysagiste, la démarche d’aménagement paysager s’est donnée comme objectif d’ouvrir à l’automobiliste le plus de champs visuels possibles, tout en intégrant au mieux les préoccupations des riverains. Ainsi, sur cette section de l’A28, plus de 1 000 arbres, 5 000 arbustes et 70 000 jeunes végétaux ont été plantés. Ces variétés sont bien sûr en cohérence avec le milieu environnant et sont intégrés au paysage local.

Experts du projet

Maître d’ouvrage
Cofiroute

Maître d’œuvre
Socaso – Scao

Chiffres clés

Dates d’exécution
novembre 2002 à février 2006    

Section Ecommoy-Montabon
Décapage : 225 000 m3
Déblais mis en remblais : 1,5 million de m3
Déblais mis en dépôt  :  500 000 m3
Couche de forme  : 150 000 m3

Témoignage

« Nos engagements en matière d’environnement sont en lien avec les acteurs locaux. De nombreuses études ont été menées sur le terrain dans le but d’évalué la qualité et l’efficacité de nos aménagements. Elles ont été réalisées au profit de la qualité de vie des riverains, de la préservation de la biodiversité et de la valorisation du patrimoine. »

Thierry Charlemagne, chef de projet