Laminoir

Le laminoir d’Aïn Sukhna est situé à 140 kilomètres à l’est du Caire, tout près de la Mer Rouge, dans une zone en pleine expansion économique. L’usine comprend une fonderie est un train de laminage capable de produire 1,2 million de tonnes de tôles d’acier par an à partir de métaux de récupération. Ce projet s’inscrit dans la continuité de plus de 20 ans de présence en Egypte où VINCI Construction Grands Projets s’est enraciné, notamment à travers la réalisation des lignes 1 et 2 du métro, et des tunnels routiers El Azhar au Caire.

CONTEXTE

À l’origine du projet, l’appel d’offres d’un groupe industriel privé El Ezz, principal sidérurgiste qui fabrique notamment des ronds de béton. El Ezz, a voulu élargir ses activités aux aciers plats produits à partir de ferrailles de récupération. C’est dans cet objectif que le groupe a souhaité construire un laminoir.
Aussi, afin de garantir la bonne fin des travaux dans les délais voulus et aux conditions de qualité requises, les banques ont posé certaines conditions : l’entreprise soumissionnaire a du nouer un partenariat avec une entreprise étrangère expérimentée. La SIAC (société cairote de construction et d’ingénierie) s’est alors tournée vers VINCI Construction Grands Projets (alors Campenon Bernard SGE). Le contrat de réalisation du lot génie civil (terrassement, fondations, structures en béton armé, VRD, locaux techniques et bureaux) a été attribué à la joint-venture formée par la SIAC et VINCI Construction Grands Projets (qui en a assuré le pilotage).

TECHNIQUE

Les travaux de génie civil portaient sur : l’excavation des fondations (630 000 m3 de terrassement pour une plate-forme de 1 300 x 800 m), la réalisation d’imposants massifs (de 50 à 100 m3) destinés à supporter les charpentes métalliques et les équipements de laminage, les voieries et réseaux divers (VRD) et les planchers (24 000 m2).
Une des difficultés du projet fut sa condition géographique. En effet, faire surgir d’un désert inhospitalier une installation d’une capacité de 1,2 million de tonnes d’acier par an, sans une goutte d’eau autre que saumâtre à proximité pour couler le béton. Le tout, dans un délai extrêmement serré (18 mois). C’est le pari que nous avons dû relever.
L’absence de ressource en eau sur le site nous a ainsi conduit à recourir à un crible sauteur pour dépoussiérer les agrégats avant leur introduction dans la centrale à béton installée sur place. Nous avons alors pesé les différents ingrédients secs du béton, qui ont ensuite été mélangés à l’eau et malaxés à l’intérieur de camions toupies. Cette technique dite du « béton sec » fut inhabituelle pour nous.

Ce projet au cœur du désert égyptien représente non seulement le savoir-faire français, mais s’inscrit dans une relation d’expérience et de présence de longue date avec l’Egypte.

IMPACT

Construire dans le désert égyptien un laminoir d’une capacité de 1,2 million de tonnes d’acier par an, sans eau courante et dans le délai record de 18 mois, voilà le challenge qui nous a tenu éveillé tout au long du chantier.
À l’origine de ce projet : le groupe industriel Al Ezz. Déjà fabricant de ronds à béton (et d’autres matériaux de construction), le sidérurgiste a fait appel à nous afin d’élargir son offre aux aciers plats produits à partir de ferrailles de récupération, selon le procédé italien Danieli, d’où la nécessité de construire un laminoir.
Le laminoir d’Aïn Sukhna a été réalisé dans une zone industrielle (site bénéficiant d’avantages fiscaux) en plein essor, au sud de Suez. Ce projet a donc permis de participer à l’essor de cette région industrielle en plein développement.

 

Experts du projet

Maître d’ouvrage
Al Ezz

Maître d’œuvre
ICF Kayser & Abd El Warith

Chiffres clés

Dates d’exécution
mai 1999 à février 2002 

Terrassements
980 000 m3

Béton armé
160 000 m3

Armatures
19 300 t

Témoignage

« Le fait que les banques prêteuses aient imposé que soit choisie une entreprise européenne, dotée de garanties financières et de compétences assurant la bonne fin du chantier, est naturellement un facteur très favorable pour Campenon Bernard SGE. L’Egypte représente donc pour nous un potentiel intéressant. »

Christophe Pélissié, DG adjoint travaux publics

Ponts Saint-John et Jemseg

Nouveau-Brunswick

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